Lionel Bettenfeld
« Je n’avais pas la culture de l’entrepreneuriat, tout comme mon épouse, Ségolène, avec laquelle nous avons passé de longues soirées à discuter d’un choix engageant pour toute notre famille. Ces échanges ont permis de dédramatiser le passage à l’acte. Parmi les composantes du métier de chef d’entreprise, seul le management m’était familier, même si manager à l’armée reste très particulier et très différent du « monde civil ».
Cette transition s’est effectuée en toute complicité avec le cédant. Nous avons, par exemple, dès la mi-2017, anticipé l’embauche d’un technicien pour effectuer ses missions actuelles. Jean-Marc a aussi accepté de poursuivre à mi-temps la réalisation de diagnostics immobiliers, au moins jusqu’à la date de son départ.
J’ai préparé cette transmission d’entreprise en anticipant mon futur développement. Dès février 2016, j’ai intégré le groupe BNI de Millau, dont les réunions hebdomadaires m’ont conforté et rassuré dans le fait de devenir chef d’entreprise. L’un de ses membres, avocat du droit des affaires, m’a même accompagné sur le processus de reprise.
J’ai ensuite engagé le développement de l’agence sur de nouveaux segments de marché et territoires, en particulier Rodez, peu exploité par le cédant J’ai installé l’agence dans un nouveau local commercial, qui bénéficie d’un emplacement avec une meilleure visibilité et plus grand pour accueillir mon assistante, mon premier technicien ainsi que mon épouse, qui réalise la comptabilité à mi-temps.
Il est impératif de savoir faire preuve d’ambitions, mais aussi d’adaptabilité et de remise en question permanente pour pérenniser son entreprise, notamment dans le cas d’une reprise. Comme disait Oscar Wilde, « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ». »