Lionel Bettenfeld
Ancien militaire de carrière et technicien salarié de l’agence de Millau pendant six ans, Lionel Bettenfeld a repris cette agence Diagamter à son gérant, avec lequel il entretenait une vraie complicité et qui devait partir en retraite.
Pour réussir cette transition, il a anticipé l’embauche d’un technicien et son futur développement, tout en se préparant durant deux ans à devenir chef d’entreprise.
Quel a été votre déclic pour devenir chef d’entreprise ?
Durant 18 ans, j’ai été militaire de carrière. Mon parcours m’a conduit de Pamiers dans l’Ariège à Sarrebourg en Moselle, en passant par Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres et de nombreux terrains d’opérations à l’étranger.
Je me suis régalé et épanoui dans un environnement où il faut constamment prendre des décisions et surtout les assumer. Mes compétences m’ont aussi permis, en tant qu’instructeur, de former des jeunes à peine sortis de l’école, destinés à devenir de futurs cadres sous-officier de l’armée de terre.
Au terme de ma carrière, l’armée m’a accompagné dans ma transition vers le monde civil, afin d’affiner mon projet professionnel. J’avais fait valoir mon droit à la retraite, avec l’envie de me sédentariser et prendre davantage de temps avec ma famille.
Un ancien de mon premier régiment, alors gérant de l’agence Diagamter de Pamiers[1], m’a intéressé au métier du diagnostic immobilier. Il avait appris que son confrère de Millau, Jean-Marc Galtier, cherchait à recruter un technicien.
Je l’ai donc appelé de sa part, on s’est rapidement rencontré et ce franchisé a été séduit par mon profil, notamment par mon expérience de vie.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer le réseau Diagamter en tant que franchisé ?
J’avais intégré l’agence Diagamter de Millau sans arrière-pensée pour ma carrière.
Jean-Marc a évoqué pour ma première fois l’idée de reprendre son agence alors que nous nous rendions à une animation régionale Diagamter à Marseille, comme le font régulièrement les techniciens de notre réseau. C’était en 2014, trois ans avant son départ à la retraite.
Je n’avais pas la culture de l’entrepreneuriat, tout comme mon épouse, Ségolène, avec laquelle nous avons passé de longues soirées à discuter d’un choix engageant pour toute notre famille. Ces échanges ont permis de dédramatiser le passage à l’acte. Parmi les composantes du métier de chef d’entreprise, seul le management m’était familier, même si manager à l’armée reste très particulier et très différent du « monde civil ».
Mais l’envie de saisir cette opportunité est devenue grandissante, en prenant conscience de mes forces et de mes faiblesses. J’étais notamment connu de tous les prescripteurs, ce qui m’a surtout permis de tendre vers taux d’évaporation proche de zéro, un argument essentiel et fondamental pour rassurer mon banquier.
Cette transition s’est effectuée en toute complicité avec le cédant. Nous avons, par exemple, dès la mi-2017, anticipé l’embauche d’un technicien pour effectuer ses missions actuelles. Jean-Marc a aussi accepté de poursuivre à mi-temps la réalisation de diagnostics immobiliers, au moins jusqu’à la date de son départ.
Comment avez-vous développé votre agence Diagamter ?
J’ai préparé cette transmission d’entreprise en anticipant mon futur développement. Dès février 2016, j’ai intégré le groupe BNI de Millau, dont les réunions hebdomadaires m’ont conforté et rassuré dans le fait de devenir chef d’entreprise. L’un de ses membres, avocat du droit des affaires, m’a même accompagné sur le processus de reprise.
J’ai ensuite engagé le développement de l’agence sur de nouveaux segments de marché et territoires, en particulier Rodez, peu exploité par le cédant
J’ai installé l’agence dans un nouveau local commercial, qui bénéficie d’un emplacement avec une meilleure visibilité et plus grand pour accueillir mon assistante, mon premier technicien ainsi que mon épouse, qui réalise la comptabilité à mi-temps.
Il est impératif de savoir faire preuve d’ambitions, mais aussi d’adaptabilité et de remise en question permanente pour pérenniser son entreprise, notamment dans le cas d’une reprise. Comme disait Oscar Wilde, « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».
Ce portrait a été réalisé en 2019.
L’agence de Lionel Bettenfeld compte actuellement une assistante et deux techniciens.
[1] Aujourd’hui dirigé par Frank Toussaint, ancien militaire également !