Damien LARROUMETS
Après un DUT Informatique et un début de carrière mené sur Paris, Damien Larroumets rejoint rapidement Diagamter, une fois arrivé à Toulouse.
Depuis 2008, il a complètement refondu le système d’informations de l’enseigne, et imagine déjà son futur en 2023.
Aujourd’hui, associé de l’entreprise à 40 ans, il nous explique ses choix de vie, sa manière de fonctionner en équipe et l’importance de la liberté de parole au sein du réseau.
Originaire du Cantal
Après un DUT Informatique, Damien Larroumets quitte le Cantal pour aller travailler à Paris.
« Je suis une personne très rationnelle, j’aime la logique et ce qui s’explique. J’hésitais entre un IUT Informatique à Limoges et un IUT Bio, orienté vers le fonctionnement du corps humain. J’ai choisi ce qui avait le plus d’avenir, à une époque où tout le monde n’avait pas un ordinateur à domicile et où l’on venait encore chercher les étudiants à la sortie de l’école.
Avec un père agriculteur et un premier voisin situé à 500 mètres, on ne vit pas de la même manière dans le Cantal, dont je suis originaire, et dans la capitale ! Juste après mon DUT Informatique, j’ai pourtant opté pour une Société de services et d’ingénierie en informatique (SSII) à Paris pour acquérir rapidement de l’expérience professionnelle. Après différents projets, j’ai été placé en clientèle deux ans dans une filiale de Veolia Environnement.
Fin 2004, je rejoins Legisway, éditeur de solutions logicielles pour directions juridiques, pour faire partie d’une équipe de 6 personnes œuvrant sur un progiciel de gestion de contrats, dont la moitié du CAC 40 figurait parmi les clients. L’avantage était de travailler au contact du besoin client : une fois les tests passés, on savait ce que devenait ce CRM et donc on le réalisait en fonction des attentes et des contraintes de l’utilisateur.
Cette expérience a été d’autant plus formatrice que nous pratiquions un haut niveau technique d’architecture informatique pour pérenniser l’application. Ce qui m’a permis de découvrir un aspect passionnant de notre métier : l’amélioration continue d’un produit.
Je suis finalement resté 6 ans à Paris au lieu des 2 années imaginées au départ. Mon côté rationnel a joué dans ma décision de venir à Toulouse, alliant densité, plaisir de vivre et bassin économique favorable à l’informatique. Mon épouse, rencontrée quelques années auparavant en région parisienne, a bénéficié d’une mutation interne.
J’ai ainsi rejoint, durant deux ans, une autre SSII, la plus humaine rencontrée, pour laquelle j’ai réalisé des projets pour Airbus, dont un portant sur l’intégration du CRM de Microsoft. J’ai assez rapidement souhaité retrouver un contact plus direct avec les utilisateurs. Je me suis donc mis à chercher autre chose… », indique Damien Larroumets.
Construction d’une Sagrada Familia informatique
En octobre 2008, Damien Larroumets intègre Diagamter.
« Un collègue avait installé un CRM dans cette entreprise et m’a parlé de leur recherche d’un chef de projet, poste vers lequel j’avais évolué. Ce qui m’a plu, c’est que beaucoup de choses étaient à refaire, avec une équipe à structurer, parce que l’on était à la fin d’un cycle de 8 ans.
Nicolas m’a rejoint six mois plus tard, en provenance de mon ancienne SSII. Il m’a fallu lui vendre le potentiel du projet ! Nous avons commencé par le module de devis en mettant en place des développements pérennes.
Chez Diagamter, nous possédons une belle proximité avec des franchisés bêta-testeurs qui nous font les principaux retours terrains, avec des outils véritablement utilisés et en amélioration continue. Comme l’affirme Guillaume, nous construisons notre Sagrada Familia[1] : ce que l’on a livré aujourd’hui ne suffira pas demain », explique Damien Larroumets.
Force de proposition, au contact des utilisateurs
Damien Larroumets devient rapidement responsable du service informatique, puis DSI en 2016.
« Je suis resté parce que j’avais les mains libres. Au début, avec mon équipe, qui comptait alors 3 personnes, nous stabilisions les problèmes récurrents. Puis, nous avons développé des produits pour la nouvelle architecture informatique qui nous ont servi de « laboratoire ». Comme par exemple, le Document Unique d’Évaluation des Risques, ou la vérification électrique. Le premier projet majeur sur lequel nous avons travaillé était DTAB, la refonte complète de l’outil de production des franchisés dans cette nouvelle architecture en 2011.
Nous étions force de proposition, au contact des utilisateurs, dont on pouvait projeter ce qu’ils allaient faire, au niveau technique ou commercial. Parfois on imagine des produits qui ne durent pas, et d’autres fois, nous avons l’idée avant même les franchisés. Par exemple, réaliser des plans en 2D/3D éditable en ligne, dès 2012. D’emblée, nous avons pensé à un modèle aménageable avec des meubles, ce qui a été finalement intégré avec un éditeur spécialisé », souligne Damien Larroumets.
Fondamental de posséder la maîtrise de ses outils de production et de commerce
« En 2013, Guillaume a amené un nouvel axe stratégique : une plate-forme de services en marque blanche, mettant notamment des alertes pour le client. Nous avons pu mettre notre patte sur cet outil et ajouter des services additionnels, chartés aux couleurs du prescripteur. Nous avons aussi songé que le franchisé aurait besoin de statistiques au niveau du réseau, et nous avons lancé le Pack Business intégrant un module de paiement en ligne, un CRM et un outil de géomarketing. Certaines idées mûrissent en provenant à l’origine des utilisateurs franchisés, lesquels nous nourrissent régulièrement de leurs retours clients et de leurs souhaits.
Guillaume croit fortement que posséder la maîtrise de ses outils de production et de commerce est fondamental pour les grandes enseignes. Si tout le monde possède les mêmes logiciels, tout le monde évoluera à la même vitesse, et tout concurrent possèdera la nouvelle fonction à peine sortie. Or, notre différenciation est le développement en interne, afin de se montrer agiles vis-à-vis de nos clients et savoir avancer sans alimenter la concurrence.
C’est d’ailleurs un autre élément moteur chez Diagamter : je ne fais pas que de l’informatique, je travaille aussi sur des métiers connexes, principalement avec des partenaires externes, comme une société de Community Management avant qu’on internalise une personne à temps plein, le partenaire du site e-commerce ou encore Avis Vérifiés. Chez Diagamter, nous travaillons véritablement en équipe », souligne Damien Larroumets.
Gratifiant d’être à l’écoute des franchisés et d’observer en direct leurs gains de temps et de chiffres d’affaires
« Le diagnostic immobilier est un métier récent qui a fortement évolué sous l’impact de la réglementation et de ses conséquences, le numérique est devenu de plus en plus déterminant dans la réussite des entreprises. Le but de mon équipe est de fournir des services et des outils à valeur ajoutée pour les prescripteurs et les clients finaux de l’enseigne et donc de différencier nos franchisés vis-à-vis de leurs concurrents. Nous travaillons à amener de la marque, de la productivité et de l’efficacité dans le cadre d’un processus itératif avec nos franchisés, c’est-à-dire une amélioration sans fin.
Les outils doivent respecter la réglementation en vigueur, pour fournir un rapport valide. C’est pourquoi Diagamter analyse quotidiennement les textes Journal Officiel et les décrets du gouvernement et leurs impacts : changements sur les certifications, risques de recours juridique…
Ces outils ne servent à rien s’ils sont créés mais non utilisés parce qu’insuffisamment pratiques ou ne correspondant pas aux besoins identifiés. C’est pourquoi toutes nos améliorations ou innovations sont d’abord longuement testées en interne puis par trois cabinets de franchisés sélectionnés, avant d’être diffusés à l’ensemble du réseau. Il ne faut jamais se décorréler de la réalité du terrain. C’est même gratifiant d’être à l’écoute des franchisés et d’observer en direct ce qu’on peut leur faire gagner en termes de temps et finalement de chiffre d’affaires.
Diagamter est arrivé à un degré avancé d’organisation du travail de ses franchisés qui permet à ses partenaires commerciaux d’être leader-référent sur son secteur. Notre concept offre de ne plus rester seulement opérationnel-exploitant, mais de devenir un chef d’entreprise, à la fois manageur et commercial », précise Damien Larroumets.
La liberté de parole, vertu essentielle
Cette année, Damien Larroumets est devenu associé de l’entreprise.
« J’ai été convié au Comité Opérationnel de l’enseigne, avec les responsables de la direction technique et la communication, devenu le Comité de Direction, en 2015.
J’avais l’impression de jouer un rôle important, au même titre que les trois associés du réseau. Quand je suis devenu actionnaire cette année, cela s’est fait naturellement avec le temps. Des franchisés m’en ont parlé avant que j’en ai réellement le désir, mais cela faisait sens autant pour moi que pour l’enseigne, afin de pérenniser le service informatique de l’entreprise. Ce n’est pourtant pas facile de s’endetter, mais j’ai pris une telle prise de risques parce que je crois profondément dans l’entreprise.
Je ne me considère pas comme chef d’entreprise, je rentre par la petite porte. Je possède un certain nombre de responsabilités comme la sécurité, la sauvegarde et la pérennité du système d’informations, ou encore le management d’une équipe. Sincèrement, je ne m’imaginais pas un jour associé d’une entreprise, même si comme beaucoup de personnes, on imagine des idées de concepts qui pourraient marcher.
Je réfléchis aujourd’hui à l’étape suivante, notre système d’information Diagamter dans 3 ans. Nous avons construit Aléa Desk pour notre activité de bureau de contrôle dans cette optique : se projeter sur un changement de braquet au niveau informatique, en visant un ensemble encore plus abouti et devant durer plus longtemps. En fait, nous avons construit une équipe vraiment sympathique.
Si je suis devenu associé, c’est aussi parce que le côté humain est très important pour moi et que je partage les mêmes valeurs avec les autres associés, en particulier la loyauté et la justesse des décisions. Je n’aime pas, par exemple, que deux franchisés soient traités différemment. On me laisse dire ce que je pense en Codir ou en séminaire.
Guillaume ne fait jamais taire la liberté de parole, une vertu essentielle et rare aujourd’hui », conclut Damien Larroumets.
Ce portrait a été réalisé en 2020
[1] Monument emblématique de Barcelone, commencé en 1882, rapidement poursuivi par Gaudi et toujours inachevé
Interview de D. Larroumets
Maîtrise digitale complète des processus de vente et de production, stratégie efficace sur les réseaux sociaux, outils de partage en continu de l’information liée à l’enseigne (avec mise à jour du manuel opérationnel), développement de services différenciants et exclusifs favorisés par l’indépendance des franchisés… Damien Larroumets explique comment les TPE Diagamter bénéficient et font bénéficier leurs clients de services dignes d’un grand groupe.
« En avance dans la transition numérique grâce à notre pratique du système de franchise »