Olivier Couteau
Videur de boîte de nuit, avant d’intégrer la police, Olivier Couteau, crée son entreprise franchisée en 2005 dans le secteur du diagnostic immobilier. Un peu plus de dix ans plus tard, il a fidélisé une équipe de techniciens et se développe désormais sur Le Mans par croissance externe.
Du contrôle de personnes au contrôle de bâtiments
Depuis sa naissance, Olivier Couteau a vécu dans un milieu d’entrepreneurs. Ses parents dirigeaient une société dans le transport, et ceux de son épouse, Virginie, tenaient une supérette.
« Après avoir été videur de boîte de nuit, j’ai décroché plusieurs concours dans la police nationale et à la SNCF. Mon poste d’ilotier en banlieue parisienne m’éloigne toute la semaine de mon épouse, Virginie, qui avait créé son entreprise dans l’immobilier à Angers. Il me fallait changer de vie, mais pour faire quoi ? Un jour, ma femme et mon beau-père, qui avait été franchisé dans l’immobilier et la distribution alimentaire, me conseillent d’étudier le marché du diagnostic immobilier. Ce métier correspondait à certaines de mes attentes élémentaires : ne pas rester derrière un bureau, faire de la production et être sur le terrain. Il me faisait passer du contrôle de personnes au contrôle de bâtiments. Comme l’activité était réglementée, m’adosser à une franchise me permettait de rémunérer le réseau pour un service majeur : que des spécialistes du domaine suivent l’évolution du secteur à ma place », se souvient Olivier Couteau, franchisé Diagamter à Angers et au Mans.
Gérant, et pas seulement producteur
En 2005, Olivier Couteau ouvre son cabinet à Angers.
« Je voulais encadrer une équipe, car j’étais déjà persuadé que le format d’un indépendant seul effectuant toutes les tâches, du commercial à l’opérationnel, était voué à disparaître dans le diagnostic immobilier. J’embauche donc deux techniciens dès les deux premières années d’exercice, Samuel et Damien, et plus tard, une assistante. Je devais me comporter en véritable gérant, et pas seulement en producteur de rapports, comme me l’avait enseigné le CJD (Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise). Les échanges dans ce club d’entrepreneurs m’ont permis de trouver des synergies et de réaliser du business, mais ils ont surtout favorisé mon évolution personnelle. Ils m’ont aidé à prendre du recul par rapport à l’opérationnel, à débriefer mes actions, mieux me comprendre, construire ma stratégie, investir sur les équipes salariées, développer le commercial… Même si les trois-quarts de la stratégie sont définis par l’enseigne en termes de développement et d’innovations, c’est à chaque franchisé d’écrire le dernier quart, de rester observateur de son marché et de s’approprier les outils du franchiseur pour mettre en œuvre son projet ! Nous sommes accompagnés par le réseau, et non pas assistés », souligne Olivier Couteau.
Développement par croissance externe
Depuis novembre 2015, Olivier Couteau a repris le cabinet Diagamter du Mans.
« Mon premier objectif est d’engager le technicien qui nous ressemble et de le former, avec au minimum deux mois d’accompagnement sur le terrain. Mon but est de capitaliser pour l’avenir, pas de gagner immédiatement de l’argent. Samuel, qui était déjà mon référent technique, est devenu mon associé dans le cabinet du Mans, ce qui est aussi une manière de le fidéliser. Toute décision majeure a toujours été prise en consultation avec mon équipe, que j’ai toujours cherchée à intéresser à l’évolution de l’entreprise.
D’une manière générale, dans l’entrepreneuriat, il faut savoir déléguer à des personnes compétentes. C’est ce qui se passe en particulier dans la relation avec le franchiseur. Le réseau Diagamter met à notre disposition des outils performants pour pratiquer notre activité, ou des services à coûts réduits comme le contrôle de nos machines à plomb. Nos redevances de franchisés correspondent à la valeur du temps que nous devrions prendre pour bénéficier des mêmes avantages si nous étions isolés. Mais l’implication dans le réseau ne doit pas être le fait du seul franchiseur. Notre avance concurrentielle sur le marché ne peut provenir que d’un engagement collectif pour faire évoluer le concept. Depuis huit ans, je suis nommé par les autres franchisés au Comité Consultatif de Diagamter pour la région Ouest. Cela demande du temps pour la préparation et exige d’aimer s’investir pour les autres. Dans la relation avec le franchiseur, c’est comme dans un couple : dans les moments compliqués, il faut savoir en parler et accepter des compromis », conclut Olivier Couteau.
Ce portrait a été réalisé en 2016.
L’agence d’Olivier Couteau compte actuellement une dizaine de collaborateurs sur deux sites, Angers et Le Mans.